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Loups, le zonage Lozère interroge la Chambre d'Agriculture

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En l'absence de précisions sur l'application du nouveau plan loup, il est impossible pour la Chambre d'Agriculture, de se prononcer sur un classement des communes lozériennes en "cercle 1", "cercle 2 ou "zone expérimentale". C'est ce qu'elle a fait savoir lors de la réunion conviée par Madame la Préfète le 30 mai à Mende.

Après avoir examiné la possible participation du département à une expérimentation de gestion des loups, les propositions de l'Etat se sont révélées très insuffisantes et imprécises lorsqu'elles ont été exposées par le représentant du Préfet coordonnateur du plan loup le 3 mai 2018 à la Canourgue.

Déplorant déjà 9 victimes (tuées ou blessées) la Chambre d'Agriculture reste très attachée à l'objectif de "zéro attaques" sur les animaux domestiques.

Le ministre de l'agriculture et de l'alimentation a annoncé, à plusieurs reprises, le droit permanent aux éleveurs de défendre leurs troupeaux au-delà du plafond de 40 loups qui peuvent être prélevés en 2018. La Chambre d'Agriculture de Lozère interroge les services de l'Etat pour savoir comment les éleveurs du département vont pouvoir en bénéficier.

Toutes les mesures de protection pourront être financées, pour les ovins et caprins, en contrepartie de l'obligation de les mettre en place pour pouvoir être indemnisé en cas de dommage dans les communes classées en "cercle 1". La profession agricole dénonce fortement cette obligation et souhaite savoir sur quels critères seront effectués les contrôles. Les troupeaux qui seraient reconnus difficilement protégeables pourraient ne pas être soumis à cette obligation, mais cette définition n'est pas connue à ce jour.

Le plan loup affiche un objectif de 500 loups dénombrés en France, la Chambre d'Agriculture conteste fortement cet objectif qui ne tient compte que de critères écologiques et ne se préoccupe ni des conséquences pour les éleveurs ni des dégâts sur les animaux.

Le contenu de ce plan loup qui exige le classement en zone de densification (cercle 1) pour pouvoir prétendre au financement de l'ensemble des mesures de protection est jugé scandaleux. L'Etat prendra seul la responsabilité du zonage lozérien qui ouvrira des mesures différentes et donc un traitement inéquitable pour les agriculteurs face aux loups.