Essais dérobées fourragères estivales
Les dérobées fourragères permettent la production de stocks fourragers en seulement quelques semaines après le semis pouvant ainsi renforcer l’autonomie fourragère des élevages pendant la période estivale.
Depuis 2019, des mélanges de dérobées fourragères sont testées dans différentes zones pédoclimatiques de Lozère (sol calcaire ou granitique). Des résultats prometteurs ont été obtenus, mettant en évidence l’intérêt de ces semences utilisées en pâture ou en fauche dans le maintien ou l’augmentation du stock fourrager notamment lors d’épisodes de sécheresse.
Les dérobées fourragères estivales : des cultures intéressantes pour faire face aux déficits fourragers causés par les épisodes de sécheresse. Explication en images !
Un référentiel technique a été élaboré présentant les modalités de choix et d’implantation des dérobées ainsi que les résultats des essais.
Les essais réalisés ont permis de conforter des pistes intéressantes dans l’élaboration des mélanges de dérobées fourragères.
Côté pâturage : les mélanges à base de colza sortent du lot grâce à leur bonne qualité nutritive permettant l’augmentation des stocks de fourrages et la réduction des apports alimentaires du troupeau. Les mélanges à base de moha permettent également de faire du stock mais la qualité du fourrage est plus faible. Par contre, les millets semblent moins bien se comporter en montagne car plus exigeant en température.
Côté fauche : le sorgho a donné de bons rendements permettant de sécuriser le système fourrager mais sa valeur alimentaire reste faible et d’autres associations devront être testées.
Focus sur le colza fourrager
Très appétent, le colza fourrager est facilement consommé par les animaux.
Il est riche en énergie et en matière azotée ce qui en fait un fourrage extrêmement lactogène.
Cette dérobée fourragère est semée post moisson et permet de faire pâturer les animaux à l’automne et/ou en sortie d’hiver car il n’est pas gélif.
En moyenne, la biomasse produite sur les essais a permis de produire environ 3 tMS/ha pour du pâturage d’automne.
C’est donc un excellent levier pour limiter les apports de concentrés en alimentation animale et ainsi gagner en autonomie alimentaire.
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