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Plaquettes forestières pour litière animale

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Nous bénéficions aujourd’hui d’un certain recul dans l’utilisation de plaquettes bois en litière animale. Nous le devons à l’Idele et aux agriculteurs qui se sont lancés dans la technique il y a quelques années. Leurs témoignages sont très positifs sur le sujet.

Les plaquettes forestières sont issues de bois broyés en copeaux de quelques centimètres de côtés (typiquement : 4*4*2cm). Les plaquettes diffèrent ainsi des sciures qui sont très fines et prennent en masse dans la litière.

 

Comment produire ses propres plaquettes ?

On peut utiliser des bois de feuillus ou de résineux provenant de l’entretien des haies ou de forêts. Les grumes ainsi que les grosses branches peuvent être utilisées.

Le chantier de broyage du bois en plaquettes doit être anticipé. Il est recommandé de broyer le bois encore vert, cela facilitera le séchage par fermentation. Sur le chantier, les grumes et les branches doivent être regroupées et rangées dans le même sens. On maximise ainsi l’efficacité du broyeur, dont la prestation est facturée à l’heure.

Dernière étape, les plaquettes doivent être séchées pendant 2 à 4 mois pour atteindre moins de 25 % d’humidité. Les plaquettes sont mises en tas d’au moins 3 m de haut. Le tas n’est pas remué : il va fermenter et monter en température. Il est préférable de stocker les plaquettes sous abris (hangar, stabulation aéré) ou sous une bâche hémiperméable.

Cependant, en été-automne, le temps plus sec peut permettre de faire sécher les plaquettes en extérieur. Une croûte se formera à la surface du tas et sera alors perdue.

 

Comment "plaquetter" sa stabulation

La plaquette peut être utilisée en stabulation libre, étable entravée ou aires d’exercice. Les solutions pour « plaquetter » sont multiples :

  • Déposer (au godet) une couche de 7 à 10 cm de plaquettes seules pendant 10 jours à 3 semaines. Continuer de pailler à la paille. (cf figure 1)
  • Déposer une couche de 20 cm de plaquette seule pendant 2 à 3 semaines. Retourner les plaquettes au cultivateur à dent pour faire durer la couche encore 10 jours. Continuer de pailler à la paille.
  • Déposer toutes les 3 à 4 semaines une fine couche de plaquettes (3 cm). Pailler quotidiennement mais avec 30% de paille en moins.

La litière noircit et paraît vite sale, mais ce n’est pas forcément le cas. Pour évaluer la propreté de la litière il faut se fier à la propreté des animaux.

Le volume de plaquettes nécessaire pour une saison est de 1 MAP (mètre cube apparrent) par vache au minimum. Avec ce volume, 25 % environ des besoins en pailles pourront être économisés. En élevage bovin, 1 MAP (environ 250 kg) permettra d'économiser environ 250 kg de paille.

Comment "plaquetter" sa bergerie ?

Alors que l’utilisation de plaquettes en élevage ovin est encore peu répandue, l’Idele a mené des expérimentations sur cette pratique. Les résultats sont concluants et encourageants.

La technique préconisée consiste à déposer une première couche de plaquette de 4 à 5 cm puis d’en rajouter régulièrement une fine couche de 2 cm lorsque la litière est salle.

Il faut étudier la propreté de la litière et non pas son aspect, car une litière noircit vite sans être forcément salle.

Les agneaux et brebis peuvent être élevés sur des litières entièrement constituées de plaquettes, sans apport de paille, excepté au moment de l’agnelage. Cette période n’a pas été étudiée par l’Idele par crainte que les plaquettes ne détériorent le lien agneaux-brebis car elles peuvent se coller aux nouveaux-nés. De la paille peut alors être déposé sur la litière plaquette au moment de l’agnelage.

 

Des performances équivalentes entre les litières paille et plaquettes en ovin

Les agneaux et brebis apprécient autant la litière plaquettes que la litière paille : lorsque l’Idele laisse le choix de la litière aux animaux, ils se répartissent de manière égale entre les deux types de litière.

Les performances mesurées par l’Idele sont également équivalentes entre les deux modalités : Aucune différence de croissance, d’état corporelle, de boiterie, ni d’activité n’a été relevé. Néanmoins, rappelons encore une fois la nécessité d’avoir des plaquettes sèches (moins de 25% d’humidité) afin de ne pas craindre de problèmes sanitaires.

 

Comment gérer le fumier avec des plaquettes ?

Il est conseillé de composter le fumier. Cela est indispensable dans le cas de bois de résineux, de chênes ou de châtaigniers. Le compost dégrade en effet les terpènes et tanins contenus dans ces bois et qui sont responsables de l’acidification. Le compostage se fait en présence d’oxygène : il faut donc faire de petits andains de 1 à 2 m de haut et les retourner au moins une fois au bout d’un mois.

Une fois composté, le fumier est légèrement basique et fait un très bon amendement pour une prairie.

Disposer 10 à 15 T/ha avec un épandeur classique (à hérissons verticaux).

 

Avantages des plaquettes

  • Au moins 1/3 de paille économisée (témoignages d’agriculteurs)
  • Coût de production de 15 à 20 €/MAP (y compris rémunération du temps de travail)
  • Paillage moins fréquent
  • Litière sans odeur
  • Confort des animaux : bonne portance, pas d’incidents rapportés

Quelques contacts

Prestation de broyage :

  • ETA CLAVEL Régis à La Canourgue - 04 66 32 62 77 ou 06 80 42 56 45
  • MONPLOT Philippe à Saugue (Haute Loire) : 06 07 30 04 66
  • CA&E CHAYRIGUES à Flavin (Aveyron) 06 60 54 51 78

Contact

Vous souhaitez un renseignement ?

Frédéric JAUVERT

Conseiller spécialisé forêt

Tél : 04.66.65.62.00

Morgan VANLANGENDONCK

Conseiller forêt

Tél : 04 66 65 62 00

Chef de service référent

Jean Charles COMMANDRE

Chef de Service forêt et transversalité

Tél : 04 66 65 62 00

Fiche "plaquette forestière en litière animale"

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