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Conférence sur le pastoralisme à Bruxelles

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Ce mercredi 29 août 2018 avait lieu à Bruxelles au Parlement Européen une conférence-exposition sur le pastoralisme. L’occasion pour les participants d’intervenir sur la situation en Lozère. Christine VALENTIN, Présidente de la Chambre d’agriculture de Lozère et du Service commun pastoralisme de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie, Sophie PANTEL, Présidente du Conseil Départemental de Lozère et de l’Entente Interdépartementale « Causses & Cévennes » Unesco, Marlène CRUEYZE, Enseignante au Lycée Terre-Nouvelle avaient notamment fait le déplacement.

Organisée par Éric ANDRIEU, Eurodéputé du Sud-Ouest, la conférence-exposition portait sur l’avenir du pastoralisme dans l’Union Européenne. L’objectif poursuivi est de « sensibiliser les parlementaires européens aux réalités du pastoralisme et d’aborder les problématiques actuelles, à commencer par la question du loup. »

En première partie de l'après-midi, les invités d’Éric ANDRIEU ont assisté à un débat de la Commission de l'Agriculture du Parlement européen portant sur l'Étude de "La renaissance des loups et autres grands prédateurs, son impact sur les agriculteurs, et leurs moyens d’existence dans les régions rurales d’Europe."

Les témoignages des députés européens ont permis de constater que la prédation par le loup est présente dans tous les pays d’Europe. Et que les loups n'ont pas peur de s'en prendre parfois ...aux humains. Et même si les représentants de l’environnement présents à la commission voudraient trouver des solutions de cohabitation, une fois de plus il a été dit qu'il n'en existe aucune. Le loup et l'élevage ne sont pas compatibles : c'est le message qui retentissait à Bruxelles ce mercredi.

Lors de la conférence-exposition, Christine VALENTIN a détaillé les différentes formes de pastoralisme présentes en Occitanie : « Si les parcs collectifs dominent dans les Pyrénées, nous avons plutôt des exploitations individuelles pratiquant un pastoralisme sédentaire du côté du Massif-Central. Les surfaces pastorales sont essentielles pour l'économie des exploitations méditerranéennes, elles permettent leur autonomie fourragère. La future PAC doit leur reconnaître une éligibilité totale aux aides pour conforter la durabilité des exploitations à dominante pastorale. »

Sophie PANTEL, Présidente du département de la Lozère et de l’Entente Interdépartementale « Causses & Cévennes » Unesco a précisé que « la présence du loup est incompatible avec l’élevage extensif dans nos montagnes et remet en cause l’économie agricole et la vie rurale. Les surfaces utilisées en pâturages sous chênaies et châtaigneraies sont indispensables à l'agropastoralisme méditerranéen. Elles doivent trouver toute leur place dans la nouvelle PAC sans être obligé de se battre pour obtenir des dérogations. »

Pierre MARTIN, éleveur en Vallée d’Aure (Hautes-Pyrénées) et Président de l’association, Président  de  l’Association  des  Chambres  d’Agriculture  des Pyrénées (ACAP), a souligné la spécificité du pastoralisme et sa dimension collective. «Il  est  important  que  dans  la  future  PAC  ces  espaces  collectifs  soient  reconnus comme des espaces de production. »

Michel MEURET, Directeur de recherche à l’INRA et spécialiste des pratiques pastorales, Annie CIPIERE du Centre de Ressources sur le Pastoralisme et la Gestion de l'Espace, Michèle BOUDOIN, Présidente de la Fédération Nationale Ovine ont également participé aux débats.

La Commission européenne, représentée par Luis CARAZO JIMENEZ de la Direction Générale de l'Agriculture et du Développement Rural a conclu la conférence en soulignant les atouts du pastoralisme dans la cadre d'une agriculture européenne riche et variée et en mettant l'accent sur les outils actuellement disponibles pour le soutenir, « des outils qui devront être simplifiés et rendus encore plus efficaces dans le cadre des propositions de réforme de la PAC actuellement en discussion et qui pourront être mis en œuvre plus localement. »

Légende photo : Le loup et l'élevage ne sont pas compatibles: c'est le message qui retentissait à Bruxelles ce mercredi.

Exposition sur le pastoralisme
La Conférence a été l’occasion d’inaugurer l’exposition « Le pastoralisme en Occitanie » parrainée par Éric ANDRIEU et en présence de Sophie PANTEL, Présidente du Conseil Départemental de Lozère, et Pierre MARTIN, Éleveur en Vallée d’Aure (Hautes-Pyrénées) et Président de l’ACAP. Pour l’enseignante du Lycée Terre Nouvelle de Marvejols, Marlène CRUEYZE, qui avait fait le déplacement avec deux de ses collègues : « Mes étudiants, lauréats du SIA 2016 ont répondu à l’appel à projet des Ovinpiades Collectives sur le thème suivant : Les atouts environnementaux de l’élevage ovin. Ils ont pu ainsi valoriser l’importance du pastoralisme grâce à l’échantillon ovin lozérien pour permettre une prise de conscience nationale ! Apprendre à communiquer pour valoriser des pratiques d’élevages modernes ou ancestrales, des filières de qualités et des savoirs faire pour éviter que le tyran du consommateur soit l’ignorance ! »