Agroenvironnement

Des béals et des hommes

Les béals ou rases constituent des ouvrages hydrauliques permettant l’irrigation gravitaire par la dérivation d’eau à partir d’un cours d’eau. La faible pente des canaux et béals permet d’amener l’eau à plusieurs kilomètres de la prise, et ainsi d’approvisionner des parcelles et des terrasses qui n’auraient jamais pu l’être sans ces aménagements.

Depuis 2016, l’association COPAGE travaille sur la valorisation patrimoniale de ces canaux d’irrigation en raison des connaissances et savoir-faire particuliers, artisanaux, historiques et techniques qu’ils requièrent. Cela se fait via un programme imaginé et porté par le COPAGE en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de Lozère : « Des béals et des hommes », grâce au soutien financier de l’ancienne association LOU GREL. Dans ce cadre, COPAGE a fait le choix de répondre à l’appel à projet du Ministère de la Culture afin de contribuer à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. La réponse s’est faite en partenariat avec une équipe de recherche spécialisée sur la gestion des systèmes hydrauliques agricoles, au sein de l’Unité Mixte de Recherche « Gestion de l’Eau, Acteurs, Usages » de SupAgro Montpellier. A l’issu d’un travail bibliographique et de prospections sur le terrain, un rapport de projet, une fiche d’inventaire et un extrait vidéo ont été rendus au Ministère de la Culture. C’est ainsi que les « savoir-faire des canaux d’irrigation par gravité, ou béals en Lozère » ont été lauréats et inscrits en 2017. Depuis, afin de communiquer plus largement sur ces ouvrages, un film a été réalisé et finalisé fin 2019.

Financé par le GAL Terre de Vie (aides FEADER via LEADER) et la Chambre d’Agriculture de Lozère, il met en avant les enjeux environnementaux, sociétaux, et économiques en développant les points suivants :

• Le patrimoine culturel immatériel : savoir-faire liés à l’irrigation gravitaire par béals en Lozère ;
• Le patrimoine bâti lié à cette pratique : les béals, les béalières, les moulins, les terrasses, les murets en pierres sèches ; 
• Le patrimoine naturel en lien avec la pratique (ex : le paysage) ;
• Les pratiques agricoles associées (surfaces irriguées permettant une production d’élevage avec une herbe de qualité, valorisation de filière) ;
• Les usagers qui font vivre cette pratique depuis des générations.